HISTORIQUE DE L'ASSOCIATION VALLEE DES FORGES

 

Crédit illustration © Vallée des forges. Direction de l'usine Dorian de Pont-Salomon, début XXe siècle

 

 

Ø 1981 : création de l'association du "Muséographe de la faulx", sous l'impulsion de Jean-Claude Oulion. Le Président en est le Directeur de l'usine de Faulx Dorian, Monsieur Fontanille, assisté de Jean-Claude Oulion. Une pré-étude de faisabilité avec la Maison de la Culture de Firminy est réalisée par ses architectes.

Ø 1990 : réunion de travail en Préfecture de Haute-Loire visant à mettre en place un tourisme scientifique et industriel en Haute-Loire. La commune de Pont-Salomon est encouragée.

 Mais il est trop tôt : les mentalités ne sont pas encore prêtes à accepter, comme c'est alors déjà le cas en Angleterre par exemple, le patrimoine industriel comme élément touristique et culturel à part entière. Le projet fait long feu...

 

 Ø 1993 : L'association est relancée, sous les présidences successives de Michel Reymond et de Jean-Claude Oulion. Elle décide d'engager une formation-développement avec le GRETA du Velay pour structurer la réflexion. Le PDG du Groupe REVEX (qui a repris les établissements Dorian), Monsieur Experton, met à disposition du musée un fonds documentaire et des pièces à exposer.

Ø 1996 : premiers visiteurs venus de toute la France, suite au passage à l’émission "Faut pas rêver", en février. L'association obtient le 2ème  prix au "concours régional environnement" organisé par le conseil régional. Il récompense la restauration d'un site industriel de fabrication de faulx afin d'y installer un Musée dédié à cet outil.

Ø 1997 : mise en place d'un Comité de Pilotage de 29 membres représentant le Conseil Régional, la Direction Régionale des Affaires Culturelles d'Auvergne, le Conseil Général, la Mairie de Pont-Salomon, la Direction des Musées de France, les Bâtiments de France, les Archives départementales, le Syndicat des Trois Rivières, la Chambre de Commerce et d'Industrie, l'entreprise Dorian et l'association.

Ø 1998 : début des travaux pour l'aménagement d’un Musée de Préfiguration. Réunion du Comité de Pilotage et mise en place de trois inventaires (archives, bâtiments, collections). L'Association s'installe dans ses locaux avec une salariée, Françoise Peyrache, employée jusqu’en 2001. Joseph Gourgaud débute l'inventaire des collections (dont la plupart restent propriété de Mr Experton, tout en étant mises à disposition de notre musée), Carole Brenas celui des archives. Sous l'égide de la DRAC Auvergne, l'inventaire architectural est assuré par Anne Henry assistée de Philippe Hervouet pour la couverture photos.

Ø 1999 : Fin de l'inventaire architectural et photographique. Convention entre la Région, la DRAC Auvergne, le Département, la Mairie et l'Association, ayant pour objectifs de programmer les besoins permettant la sauvegarde du patrimoine, ainsi que la valorisation de son image et le traitement des collections. Le Musée est classé "Pôle départemental" par le Conseil Général. Réhabilitation et mise en fonctionnement d'un premier martinet hydraulique au Musée et fin de la première tranche de travaux de sauvegarde. Contacts avec l'Espagne et l’Angleterre (coopération transnationale en matière d'échange de compétences pour la sauvegarde du patrimoine en partenariat avec la C.C.I du Puy, le Syndicat des Trois Rivières).

Ø 2000 : fin de l'inventaire des archives, à l'heure actuelle conservées aux Archives Départementales de la Haute-Loire, au Puy en Velay. Création d'un premier site internet. Embauche d'un chargé de mission, Noël Jouenne (contrat de 6 mois, jusqu'en janvier 2001), pour la rédaction d’un premier Projet d’Orientation Scientifique et Culturel ("De l'Utopie à la réalité : la manufacture de faux et de faucilles Dorian-Holtzer à Pont-Salomon").

 Malgré cette dynamique, le musée peine toujours à trouver son public et les bénévoles s'essouflent, alors que la plupart des élus locaux tardent à s'impliquer activement, l'ambition du projet leur semblant démesurée par rapport aux moyens disponibles. D'autre part, dès son élection en 2001, la municipalité de Mr Montélimard pointe du doigt la gestion du dossier par l'ancien maire, perçue comme opaque et incohérente, ce qui, visiblement, a jusqu'alors desservi notre projet. Le musée et l'association sont dans une nouvelle impasse.

 

Ø 2003 : Une nouvelle équipe se met en place, sous la présidence de Renaud Aulagner, posant les bases de l’orientation future du projet muséographique : le "Musée de la faulx" doit évoluer, car l’intérêt du site va au-delà de la seule préservation d’un savoir faire lié à la fabrication des faux. En effet, il importe désormais de présenter également la politique sociale de l’entreprise Dorian et la vie quotidienne d'un village-usine caractéristique du XIXe siècle industriel tout en élaborant un projet raisonnable, à l'échelle des moyens de notre communauté de communes. Début d’une réflexion étayée par les avis du nouveau Conseil scientifique, bientôt confortée par la rédaction d’un second projet scientifique et culturel. Embauche en tant qu’agent du patrimoine de Joseph Gourgaud par la Communauté de Communes Loire-Semène. Prix des "Vieilles Maisons de France" attribué à l’association pour son action en faveur du patrimoine. Contacts avec l'université de Saint-Etienne, en vue de l'intégration du musée dans un Réseau Européen de Compétences (RECP) et l'accueil d'étudiants. La dynamique est relancée.

En parallèle, l'implication de la municipalité Montélimard s'affirme peu à peu, participant à débloquer certains aspects de notre projet : bilans, rencontres avec la DRAC et l'équipe culturelle du conseil général, inscription de l'église sur la liste complémentaire du patrimoine, travaux sur les extérieurs et abords (côté rivière), sans oublier la démarche visant à transférer ce projet en projet intercommunal, aspect primordial destiné à donner plus de poids au dossier.

Ø 2004 : La Communauté de Communes diligente le second projet scientifique et culturel, destiné à affiner l'entreprise muséographique. A cette fin, un nouveau chargé de mission, Julien Cognet, élabore durant 6 mois "Une évocation de la vie ouvrière en milieu rural à la fin du XIXe siècle". Ce travail démontre la pertinence et l’importance d’un élargissement de la thématique muséographique, pressentie par la nouvelle équipe, ainsi que le recentrage de l'infrastructure muséale sur un ensemble compact et cohérent : le site du Foultier. Pour accompagner ce nouvel élan, la communauté de Communes vote un financement sur trois ans pour une seconde tranche de travaux de sauvegarde et d’embellissement extérieur du site, concernant également les aménagements intérieurs (sanitaires et salles d’exposition). Ces travaux sont financés pour 25% par la région et 25% par le département.

Ø 2005 : La Vallée des forges. Les bénévoles remontent le deuxième martinet dans l’atelier, avant de débuter les travaux de reconstitution de l’aiguiserie hydraulique. Bouclage de la réorientation thématique : le "Musée de la faulx" devient le "Musée de la faux et de la vie ouvrière" et s’intègre désormais dans la "Vallée des forges", c'est-à-dire le village-usine de Pont-Salomon (pouvant être valorisé à terme dans son ensemble). "Vallée des forges"® devient le nouveau nom de l'association (inspiré du titre du premier roman de Joseph Gourgaud, avec l'aimable autorisation des Editions De Borée).

Ø 2006 : Mise à disposition par la mairie et l’école du mobilier d’une classe début XXe siècle, présentée temporairement dans une salle d’exposition dans l’attente de la reconstitution fidèle d'une salle de classe. Elle permet déjà de valoriser la présentation du fonds de cahiers d'écoliers (années 1905) conservé par l'association.

Plusieurs particuliers confient dès lors des pièces à notre association, en vue de les exposer (mobilier scolaire, enclume, outils de forge, souflet....).

Ø 2007 : Mise à disposition par la mairie d’un matériel de projection cinématographique des années 1950. Le président et l’agent du patrimoine font partie d’un groupe de travail sur les patrimoines et savoir faire d’industrie et d’artisanat dans le cadre de l’A.L.T (Agence Locale de Tourisme), en vue de la mise en place future d'un réseau. Le président est élu au bureau de l’Office de Tourisme de la Communauté de Communes Loire-Semène. un nouveau site internet plus complet est créé, avec un objectif pédagogique et scientifique renforcé. Notre projet semble enfin sur les rails. (lire en ligne le compte-rendu de l'AG 2007 : AG 2007 Vallée des forges )

Ø 2008 : Le nombre de visiteur en hausse constante depuis 2004 n'a jamais été aussi important. L'effort à fournir pour proposer un musée attractif et cohérent est désormais minime. Avec l’achèvement de la seconde tranche de travaux (sanitaires et salles d’exposition), prévue pour 2009, le musée devait entrer en phase de finalisation. Reste à programmer la reconstitution d’un logement ouvrier et d’une salle de classe, afin de  boucler l’offre muséographique, tout en continuant les travaux de conservation et de valorisation de l’atelier, pièce maîtresse du site. Renaud Aulagner, appelé sous d'autres horizons, quitte la présidence. Il n'en reste pas moins actif au sein de l'association, poursuivant entre autre le suivi du site internet.

Ø 2009 : La présidence est désormais assurée par Marie Joelle Moreau. Au cours de cette année, l'association se trouve confrontée aux caprices de la nature (crue qui endommage l'atelier, en interdisant la visite jusqu'à réparation) et à l'hostilité de la nouvelle municipalité qui, lentement mais surement coupe les ailes de notre projet. Le bel élan est brisé, malgré l'achèvement partiel des travaux votés par la communauté de communes (réfection des sanitaires). La Communauté de communes Loire-Semène met fin aux fonctions de notre agent du patrimoine.

 

Ø 2010 : Nouvelles orientations. Notre association, victime de basses manoeuvres destinées visiblement à servir certains intérêts personnels, se voit retirer la compétence de gestion du musée en mai. Certains membres sont victimes de pressions et de tentatives d'intimidation... C'est la lutte du pot de terre contre le pot de fer, sans aucune considération pour l'intérêt général ni la conservation du patrimoine. Le projet en voie d'achèvement est bloqué, les dégats de la crue n'ont toujours pas été totalement réparés. Les martinets, fragilisés, ne peuvent plus fonctionner en sécurité. C'est avec beaucoup de tristesse que notre association assiste impuissante à cet état de fait, mettant en péril un pan entier et fragile de notre patrimoine.

Nous sommes désormais dans l'impossibilité d'assurer la conservation des collections et de l'atelier qui nous ont été autoritairement retirés. Il en est de même pour les pièces confiées à notre association par des particuliers en vue de leur exposition : nous n'avons pu les récupérer et leur avenir dépend désormais comme pour le reste des nouveaux gestionnaires du site.

Nous nourrissons également une pensée inquiète pour l'argent public injecté dans ce projet, en espérant qu'il ne l'ait pas été à perte et que la nouvelle gestion du musée ne conduise pas à des gaspillages, ce dont nous nous sommes toujours gardés... Tout repose désormais entre les mains de quelques élus.... Cette volonté politique enlève à notre association son principal objet, à l'origine de sa fondation. Depuis, on nous dit qu'un projet grandiose va propulser Pont-Salomon et son musée au firmament du tourisme industriel... Nous attendons de voir.... En attendant, le musée propose désormais d'épisodiques visites théâtralisées. Nouvelle orientation certes plus ludique, mais à la véracité historique plus aléatoire... 

  Heureusement, depuis 2005, la mission de Vallée des forges est amplement axée sur l'histoire économique et sociale du village de Pont-Salomon dans son ensemble, voire au delà, et ce en toute indépendance. Si notre association n'assure plus les visites, elle n'en poursuit pas moins ses travaux de recherche et de publication, à l'instar de Joseph Gourgaud, véritable "mémoire" de l'histoire locale et auteur d'ouvrages de référence sur le sujet.

 Ø 2011 : collaboration de Joseph Gourgaud avec le Centre d'histoire sociale de la Haute-Loire (CHS-HL), matérialisée par la rédaction d'un article de fonds sur la politique sociale de Pierre-Frédéric Dorian à Pont-Salomon (Histoire sociale Haute-Loire n°2, année 2011). 

Publication en décembre 2011 d'un magnifique ouvrage illustré du photographe Bernard Peyrol sur Pont-Salomon : "Une histoire de faux" (Textes de Joseph Gourgaud).

Ø 2012 : Publication en juin d'un ouvrage destiné à la jeunesse et racontant la naissance d'une faux avec beaucoup de poésie : "Vulcanino, Le secret de la lune" (Texte de Joseph Gourgaud, illustrations de Gilles Boiron).

Ø 2013 : Joseph Gourgaud est élu Président de l'association. Charge hautement symbolique et méritée : désormais, notre association est dirigée par celui qui a certainement le plus oeuvré pour la mémoire de Pont-Salomon, et qui, jusqu'à présent, s'était toujours refusé, par modestie, à occuper pareille charge. Il était temps que les choses changent et cette responsabilité officielle récompense un engagement de longues années au service de notre commune. C'est donc sous la présidence de notre historien local que l'association poursuit sa route, renforçant sa collaboration avec d'autres sociétés historiques, comme la Société d'Histoire de Saint-Genest-Malifaux.

Ø 2014 : Publication en juillet d'un guide de visite illustré (couleur) de la Vallée des Forges : "Les mystères de la Vallée des Forges" (Renaud Aulagner, avec la contribution de Joseph Gourgaud).

Ø 2017 : Réédition  de l'ouvrage de Joseph Gourgaud, "La vallée des forges".

Ø 2018 : Publication du livre "Le Crouzet, un village et son usine aux champs" (Joseph Gourgaud et Jean-Pierre Marcon, préface de Régis Veron de la Combe).

 

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